26 rue de la Mare, Paris 20ème

du lundi 25 avril au dimanche 1er mai

      15h-19h en semaine

      14h-20h samedi et dimanche.

Vernissage mardi 26 à 18h30.

L'auto-portrait nous renvoie d'emblée, instinctivement, presque comme si ce n'était éminemment culturel, à de grandes références qui vont de Rembrandt à Van Gogh, en passant par Freud.

Qui, de nos jours, numériques et connectés, n'a pas essayé le "selfie", se retrouvant avec une image de soi, déformée par la contre plongée où le menton et les trous de nez s'affirment avec une force que le miroir du matin n'a jamais renvoyé.

Les quatre artistes réunis autour de cette idée de la représentation de soi, par soi-même "Me, myself and I" s'amusent à tourner autour du pot et à creuser l'écart entre le corps et son image.

Guy Hakim joue avec le temps. Faisant resurgir de ses archives, des photomatons et autres polaroids, qu'il agence en un mur mosaïque de vignettes, le même visage de la même personne. Himself.

Mais est-on le même, 30 ans après?

Visage qu'il peut se permettre de retoucher, de détourner comme celui d'un autre.

Sigrine Genest est et n'est pas.

Deux facettes non contradictoires, du public et du privé, sous forme de photos triturées dans leur mouvement. Dans une scénographie qui provoque l'interrogation.

Hervé Chastel plonge dans son corps.

Exhibe de l'intime.

Effleure la maladie.

Marie Denizot trompe le corps visuel pour explorer son ouïe. Une installation sonore qui reprend les bandes magnétiques qu'elle a beaucoup coupé en une chevelure peut être rêvée.

Les sons et les mots tracent d'elle un portrait fragmenté, fragilement relié par la basse continue de ses compositions musicales.